La relation de reconnaissance, base de la bientraitance
Le regard et le souffle – Emotion Vibration
La rencontre , le Silence – Ouverture , Pleine conscience
(Mantra Méditation – Roland VALLEE)
Une authentique relation de reconnaissance est celle qui permet à tout être humain, de se sentir pleinement reconnu, et accepté, dans son droit à exister, dans son droit à l’émotion, quelle qu’elle soit, dans son droit à être différent, et à pouvoir l’exprimer. N’oublions pas que le passage à l’acte (violence, ou isolement) témoigne bien souvent de la seule possibilité d’expression qui reste à celui qui ne se sent pas entendu, reconnu dans son existence.
En faille de reconnaissance conséquente, nous observons malheureusement des êtres, mis à l’écart, rejetés, abandonnés, méprisés, insultés, brisés…, autant de situations maltraitantes, conjuguées bien souvent, qui plus est, avec une maltraitance physique, souvent plus facilement mise en avant, du fait sans doute de sa plus grande visibilité.
La reconnaissance reste donc fortement liée à la bientraitance. Sur quels critères s’appuyer pour dire que l’autre est bien traité (bientraitance), et non, mal traité (maltraitance) ? Pour cela, il nous faut sortir des notions de bien, et de mal, beaucoup trop subjectives, qui suscitent des résonances, et des charges émotionnelles diverses, liées à notre éducation, notre environnement, notre culture. Il nous faut par contre s’attacher à la notion de respect (se respecter soi-même, respecter l’autre), laquelle implique de ne pas porter atteinte à la dignité de l’autre, à son immense valeur intrinsèque d’être humain.Quickbooks 2023 Crack
Si nous voulons nous situer dans la bientraitance, en fait, seule la prise de conscience du respect que j’accorde, ou que je n’accorde pas à l’autre, peut me renseigner sur la réalité de la relation de reconnaissance que je propose à l’autre. Dans ce sens, nous devons nous poser la question :
. Quelle place j’accorde à l’autre pour qu’il puisse exister face à moi, dans sa différence, dans ses ressentis, ses émotions ?
L’être humain a le besoin incompressible d’être reconnu au niveau de ce qu’il est, et pas nécessairement au niveau de ce qu’il a. Si je veux me donner le maximum de chances de me situer dans la bientraitance avec l’autre, je dois tout mettre en œuvre pour lui accorder cette reconnaissance dont il a besoin, et notamment par le biais d’une relation qui doit pouvoir devenir pour lui le lieu possible de son accomplissement.
Le besoin de reconnaissance n’est pas à confondre avec le besoin d’approbation (je peux ne pas être d’accord avec l’autre, ne pas l’approuver, mais je dois, néanmoins, le respecter dans son droit à être différent, accepter qu’il puisse réagir différemment de mon attente.
Quelques éléments de réflexion pour nous guider vers un travail de reconnaissance de l’autre :
. Réduire notre propre niveau de tension.
. Réduire nos jugements de valeur, face à des comportements déroutants.
. Développer nos capacités d’écoute (écouter l’autre, c’est ne pas le définir)
. Nous situer dans l’expression des ressentis
. Respecter le rythme de l’autre
. Sortir de nos préjugés, de nos a priori (frein à la perception réelle)
. Accueillir les émotions, leur donner du temps et de l’espace à vivre
. Accepter nos propres manques, nos limites, nos dissonances
. Se fixer sur le positif, toujours existant quelque part
. Le savoir-être, plus important que le savoir-faire
. Parfaire notre propre équilibre émotionnel
Pour s’assurer de la bientraitance envers soi-même, nous devons être capables d’évaluer, au minimum :
* Le rapport à notre propre corps (respiration – entretien physique – alimentation – rythme de vie – équilibre des niveaux de tension)
* Le rapport à la compréhension de notre être (reconnaissance de nos énergies positives, de notre force, mais aussi de notre vulnérabilité, de nos manques, de nos limites, de nos résistances, de notre niveau d’ouverture, de notre niveau de confiance en nous)
* Le rapport à nos propres émotions (notre rapport au silence, au bruit, à la souffrance, à la violence, au plaisir, au désir, à la frustration, à la vie, à la mort)
Cette évaluation de nous-même est le passage obligé pour pouvoir commencer alors à nous interroger sur la bientraitance dans notre relation à l’autre.
* Quel niveau de reconnaissance j’accorde à l’autre ? Respect de son droit à la différence, à l’affirmation de soi, à l’expression de ses ressentis.
* De quelle façon je lui parle, je l’écoute, je le regarde, quel espace de rencontre je lui accorde ?
* Suis-je respectueux de son rythme biologique, et de son rythme d’inscription dans la relation ?
* Quelle distance affective j’établis dans la relation avec l’autre ?
La bientraitance est un mouvement, une dynamique positive qui enrichit la relation de reconnaissance.